INTERVIEW BERYL DE LABOUCHERE – TILLI

- Catégories : Mode

Beryl De Laboucherie

Bonjour Beryl, nous te remercions de nous recevoir dans ton atelier et sommes ravies de pouvoir te connaître un peu plus depuis la fondation de TILLI.

Peux-tu s’il te plait te présenter Beryl ?

Je m’appelle Beryl, j’ai 30 ans et suis la fondatrice de Tilli, un service de couturier à domicile, lancé début 2017. Nous sommes aujourd’hui une soixantaine dans l’équipe, et une dizaine en interne dont 2 associés et une cinquantaine de couturiers.
Tilli remet l’artisan couturier sur le devant de la scène et propose des RDV à domicile pour répondre à plusieurs prestations : retouche, réparation, upcycling et même création d’accessoires (pochette, trousse de toilette, tote bag, cabas) avec des chutes de tissus ou vêtements qui dorment chez nous.
Nous sommes présents à Paris, Bordeaux, Marseille, Aix-en-Provence et Lyon.

Comment as-tu eu l’idée de lancer TILLI?

Je n’étais pas du tout dans le secteur de la mode ni dans la couture : je travaillais auparavant dans l’univers des start-ups et de la tech.
A l’été 2016, j’ai testé plusieurs idées de boîtes. Je devais me rendre à 8 mariages, mais je n’avais pas les moyens ni l’envie de dépenser l’argent dans des robes que j’allais porter 1 fois ou 2.
J’ai alors rencontré une étudiante en école de mode qui est venue à la maison pour m’aider à reprendre les vêtements qui dormaient dans mon placard.
On a transformé des robes, réparé des vêtements, et vraiment co-créé ensemble. J’ai découvert un métier manuel que je ne connaissais pas du tout. J’ai aimé l’échange humain et le côté intime du service « à domicile ».. Dans un monde où l’on est ultra-connecté, cela fait du bien de se poser, d’avoir un échange humain et de se reconnecter avec un métier manuel.
J’ai partagé cette expérience autour de moi et une amie m’a demandé si l’étudiante accepterait de l’aider également avec son dressing. Cette amie a été la première cliente et j’ai tout naturellement enclenché un dernier test de start-up que j’ai appelé Tilli, comme le surnom de mon amie. !

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Quelles sont tes inspirations de vie et où les puises-tu ?

J’adore chiner et fouiller pour dénicher des trésors en me disant “qu’est-ce que je pourrais bien en faire ?” Ensuite je pense que l’on s’inspire de ses expériences, ses voyages, des gens qui nous entourent, des époques, du présent et des sentiments que l’on ressent.

D’où te vient ta passion pour le “Do It Yourself” et comment t’es-tu intéressée à l’upcycling en particulier ?

J’ai toujours été admirative des personnes exerçant un métier manuel. Je trouve cela beau et captivant à regarder.
J’adorerais faire du DIY, mais je dois avouer ne pas être très douée.
J’ai des idées et des envies, mais je suis rarement satisfaite de mon résultat.
Cela me détend, mais j’avoue préférer me tourner vers des artisans professionnels pour accomplir mes souhaits. L’upcycling, j’en rêve depuis longtemps.
Que ce soit quand je fais des brocantes et que je me projette dans la restauration d’un meuble ou quand je chine dans le dressing de ma grand-mère.
Ma grand-mère était Égérie Balmain dans les années 50 et a gardé des trésors de cette époque que je rêvais de pouvoir moderniser, réparer et remettre à taille. Depuis Tilli, je m’éclate et partage d’ailleurs ces transformations dans notre Lookbook et sur les réseaux sociaux.
Il y a de belles robes des années 50 bien sûr, mais également des vêtements de papa que j’ai récupéré ou des basiques dans mon placard dont je m’étais lassée.
J’aime l’histoire qu’il y a autour la 2ème vie d’un produit.

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Quels sont tes conseils pour encourager celles à oser se lancer dans un nouveau projet ?

Par où commencer ? Où et comment trouver de l’inspiration ?
Il faut être dans une dynamique de projet pour que le cheminement d’idée à la réalisation s’enclenche.
Après j’ai cherché beaucoup d’idées, mais Tilli m’est venu tout naturellement et sans effort de recherche de concept ou de business model car c’était un problème qui me touchait.
Ensuite mon conseil serait de tester et d’apprendre en faisant. Faire des commandes en mode système D et puis s’il y a des problèmes, on améliore et dès qu’il y a de la traction on évolue et on automatise petit à petit. On nous a appris à l’école à faire des business plans, mais sans savoir comment l’offre ou la demande réagit et sans avoir un service qui fonctionne. On commence en faisant petit, puis on itère et on évolue. Le terrain et l'interaction avec les clients sont bien plus motivants que d’être tout seul devant son ordi et un Excel.

Quels sont les projets à venir pour TILLI ?

Nous sommes en train de sortir une collab avec Swarovski pour les fêtes de fin d’année. Ils ont des pierres de fin de série à « upcycler ». Nous offrons donc à tout client qui commande avec le code SPARKLING une Tilliste, des pierres ou perles de leur choix pour embellir un vêtement ou un cadeau pour leurs proches. Nous avons d’ailleurs « upcyclé » un maillot LUZ que je porte en body avec des perles blanches Swarovski.

Toi qui suit LUZ Collections depuis le début, qu’est-ce qui te plaît dans l’engagement de la marque ?

Je crois sincèrement que vous êtes la première marque Green où j’ai acheté en pleine conscience. Le coton bio m’a plu et vous étiez parmi les premiers à être dans cette démarche. J’ai tout de suite adhéré.

Dernière petite question, ton maillot préféré chez Luz ?

J’en ai beaucoup donc difficile de choisir. Je dirais que l’iconique César vert et orange que j’avais acheté au Bon Marché dans votre premier Pop-up a marqué les esprits !

www.tilli.fr

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